Site perso : Emmanuel Branlard
Alors que la traite des esclaves avait lieu, les espagnoles avaient banni l'utilisation des tambours africains. En effet, ils ne comprenanient pas leur messages, et ils craignaient que ceux-ci ne favorisent les rebellions des esclaves. Toutefois, ceux-ci ont subsisté et ils font désormais partie des percussions latines. Les instruments présentés ci-dessous sont traditionnellement faits de bois, mais il sont désormais en fibre de verre et en résine de polyester pour qu'ils soient plus solides. Les peaux étaient originellement acordées et tendues, avant chaque utilisation, en approchant une flamme (un "brasero") de celles-ci . Désormais, le système de tension de la peau est devenue plus simple d'emploi, utilisant le système de tirant, de cerclage et de vis de réglage, comme pour beaucoup de percussions à peau.
Bien qu'à l'origine le congero ne jouait que d'un seul tambour, l'utilisation de trois Congas s'est vite répandues dans le jeu des musiques populaires comme le Charanga et Son. On peut les distinguer par leur sonorité et leur diamètres, du plus grave au plus aigu (voir Fig. 3.1) : La Tumba (Tumbadora, Hembra ou Salidor) - La Conga (ou le Segundo, le Tres, le Tres Dos, le Tres golpes) - Le Quinto (ou Primero), le tambour solo
Dans les ensembles de musiques folkloriques : Bembé, Mozambique, Rumba et Comparsa, chaque voix ou chaque tambour est jouée par un batteur individuellement.Nous pouvons citer l'un des premiers Congeros, Chano Pozo qui introduit la musique afro-cubaine aux Etats-Unis dans les années 40.
Il existe une dizaine de sons sur les congas. Nous citerons ici les principaux : le claqué fermé(C), le claqué ouvert(CO), la paume (P), les doigts (D), la tonique(O pour son ouvert). Le pattern de base des congas est la Marcha :
Le pattern de base des bongos est le Martillo (petit marteau) appelé aussi A caballo (à cheval), assure le rôle de maintien et de stabilité du rhythme. Le Martillo maintient la trame rythmique de croche en accentuant les temps forts sur le macho, le quatrième temps (ou Ponche) est marqué sur la hembra et soutient le phrasé du Tumbao des Congas. Dans un mouvement alternatif droite - gauche, la droite marque les temps et la gauche remplit les espaces, jouant en fait toutes les croches à contretemps, en alternant les positions paume et pointe. On représentera ainsi les différents sons : F comme fingers, bout des doigts. S comme slap, lamain gauche appuie la peau avec la paume tandis que la main droite claque la peau. O pour un son ouvert joué avec une bonne partie des phalanges. P pour paume au centre de la peau.
Comme à Cuba le même musicien joue normalement les bongos et la cloche(cencerro), il s'appelle bongocero. Voici quelques pattern de Cencerro :
Les variations et improvisations des bongos sont appelées repiques. Les Bongos sont principalement utilisé dans le Changui, le son cubain, la bachata, le mambo, le cha-cha-cha, ou le son montuno..
Une Anecdote | ||
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A Cuba, le tambour batá peut présenter trois tailles différentes. Chacune a sa fonction particulière, mais pour vénérer et invoquer les Orishas on les utilise toutes les trois. Le plus petit, l'Okónkolo (l'enfant) joue les rythmes de base, et le moyen, Itótele(le père) ou el segundo, et le grand, Iyá (la mère) ou el mayor entretiennent un dialogue rythmique si subtile qu'il est extrêmement difficile à suivre. L'iyá étant l'instrument le plus important des groupes de musique batá, il est toujours confié à un musicien expérimenté, qui s'asseoit au centre, l'okónkolo à sa droite et l'itótele à sa gauche. Générallement, on joue assis, le tambour posé sur ses genous. Sur l'iyá sont fixées deux séries de clochettes (une de chaque côté de la caisse) qui s'agitent lorsque le joueur frappe les basses.
Les Batás reproduisent les changement de rythme et de tonalité du language Yorua. Pour les Yorubas, les Orishas vivaient dans les tambours. Le joueur de Baá, l'Olubatá, invitait le dieu à se réveiller et à posséder les personnes présentes à la cérémonies en jouant des rythmes spécifiques. De plus, même si l'improvisation est autorisée, l'Olubatá ne peut pas jouer tout les rythmes, il doit se restreindre à certains Toque, car chaque Batá est baptisé dès sa création.
Il y a certains rythmes que tu ne joueras pas en dehors de la cérémonies. Certains peuvent être joués, mais il y a certaines divinités auxsquelles tu n'as pas intérêt à avoir affaire | ||
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Milton Cardona
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Les Timbales (prononcer timbalès pour ne pas confondre avec les timbales de percussion classique) sont en quelque sorte l'interprétation cubaine des pailas. La paila, instruments créoles, consiste en une poële de cuisine recouverte d'une peau et servant. Cet instrument rudimentaire portait le nom de l'ustensile de cuisine: la Paila. Les timbales, sont constitués de deux fût métalliques (acier ou cuivre) aux peaux en général synthétiques (originellement de veaux), que l'on frappe avec des baguettes particulièrement fines, ou parfois à la main. Les timbales étaient posés sur un trépied à hauteur des genoux et joués en position assise. D'abord jouées par les Orquestras Tipicas (orchestres incluant instruments à vents, cuivres, cordes, guiro et tympani) celles-ci seront remplacées dans les années 1920 par les Charangas, orchestres incluant piano, violons, violoncelles, guiro, clarinette, flûte, basse et timbales. Vers la fin des années 30, le bassiste arrangeur Cachao Lopez inventa le Nuevo ritmo, partie additionnée à la fin de l'arrangement du Danzon qui se développa pour aboutir éventuellement au Cha-Cha et au Mambo (voir chap. 19, 20 et 21). Le Nuevo ritmo se jouait sur une petite cloche (devenue la Cha-cha bell), fixée sur le bord du fût. Ainsi, le support sur lequel les timbales sont montées permet d'accueillir plusieurs cloches ou cymbales (Fig. 3.4).
L'intervalle tonal entre le grand et le petit tambour évolue généralement entre une tierce et une quinte. La taille des tambours varie de 20 cm, pour les timbalitos, à 36 cm pour les timbalon (timbale tonnerre). Le joueur du Timbal s'appele timbalero. Le jeu consiste à combiner les coups ouverts, étouffés ou pressés, cercles, rimshot et cross stick. La technique paila, qui suppose de frapper certains rythmes (les cascaras) sur les côtés droit et gauche de la caisse de résonance, est courante aux timbales.Le plus célèbre timbalero est certainement Tito Puente.